LES AMIS DE L’HISTOIRE DE SAINTE-GENEVIÈVE-DES-BOIS
20ème et 21ème siècles
Arbre de vie du sculpteur Louis Molinari
Cette œuvre du sculpteur Louis Molinari datant de 2011 culmine à plus de 8 mètres. Ses 2200 feuilles gravées des noms des élèves des écoles élémentaires de la commune sont un symbole d’avenir et d’humanité.
La sculpture se trouve au centre d’une rose des vents indiquant les 4 points cardinaux, elle-même au milieu d’une place bordée d’arbres représentant la planète Terre et évoquant les 4 saisons.
Outre son feuillage humain représentant lui aussi la Terre, l’arbre comporte également la position géographique de Sainte-Geneviève-des-Bois, les huit vocables universels de la conjugaison de la Vie (je, tu il, elle, nous, vous, ils, elles), le premier article de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ainsi que la distance aux principales Capitales.
Colonnes de la Liberté
Initialement, un monument composé de deux colonnes avait été érigé en 1998 pour le 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage et de la traite négrière place Toussaint Louverture. Démoli en 2011, il a été reconstruit et agrandi en 2012, sur cette même place. Ce nouveau monument, composé de 4 colonnes en marbre et granit de 16 modules chacune, a été inauguré le 12 mai 2012.
Cette stèle est dédiée à la mémoire des esclaves, de l’abolition de l’esclavage et de la traite négrière. Dans certains des modules est inscrit le nom de combattants et combattantes de la liberté et celui d’humanistes (Anne Zingha, Sophie Lumina, Olympe de Gouges, Toussaint Louverture, Jean Kina, le chevalier de Saint-George, Edmond Albuis, Louis Delgrès, général Dumas, Aimé Césaire, Victor Schoelcher. Pour en savoir plus, voir le "clin d'oeil" de février 2024).
En France, le décret d'abolition définitive est paru le 27 avril 1848. Les expéditions françaises sont responsables, à elles-seules, de la déportation d’1,3 million de personnes du continent africain.
Depuis 2006, la journée nationale «des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition » est commémorée le 10 mai.
Colonnes de la Paix
Inauguré le 8 mai 1995 pour marquer le cinquantième anniversaire de la victoire des Alliés sur le nazisme, ce monument se veut un témoignage de paix et de tolérance. Plus de 6000 génovéfains ont, sous la direction du sculpteur Louis Molinari, gravé leur nom sur une brique, au-delà de tout clivage politique, ethnique ou religieux. Ces briques une fois cuites ont servi à édifier les 8 colonnes hexagonales composant le monument, situé dans un petit square arboré. Un vers du célèbre poème « Liberté » de Paul Eluard figure sur sa plaque inaugurale.
Fresque de la halle du marché du Donjon
En 1989, pour commémorer le bicentenaire de la Révolution Française, une vaste composition est réalisée par plus de 2 500 génovéfains, en majorité des enfants des écoles, sous la conduite du sculpteur Louis Molinari. Ce bas-relief installé sur les murs de la halle du marché du Donjon est inauguré le 28 octobre 1989. Cette œuvre a reçu le label du bicentenaire de la Révolution française.
Serre municipale
La serre, de conception canadienne, a été édifiée en 1979. Sa structure classique lui permet de s’intégrer parfaitement à l’ensemble architectural environnant. Sa construction a nécessité 16 tonnes d’acier et 13 tonnes de verre. Composée de 3 modules, différentes collections y sont présentées. Elle sert de plus à conserver les plantes servant à la décoration de la Mairie.
Piscine d'en Face
L'ancienne piscine, à l'architecture avant-gardiste, a ouvert ses portes en 1971 pour les refermer en février 2008 suite à l'ouverture de l'Espace Nautique. Le coût de la démolition étant très élevé, la réutilisation de ce bâtiment a été envisagée. Une réflexion longue mais fructueuse a abouti à l'ouverture d'un espace collaboratif.
La transformation intérieure, qui a gardé l'âme de l'ancienne piscine avec la mosaïque et les plongeoirs, a été réalisée par l'architecte Julien Beller.
Ce projet unique en France rassemble des entreprises de l'économie solidaire, des associations et des artistes. Cette pépinière multi-activités de 1500 m² a été inaugurée en février 2019. Aujourd'hui, 35 résidents et un restaurant y sont implantés.
Magasin Carrefour, le premier hypermarché de France
Après avoir ouvert le premier supermarché de l'enseigne en 1960 à Annecy, Marcel Fournier et Denis Defforey ouvrent en 1963 à Sainte-Geneviève-des-Bois le magasin Carrefour, premier hypermarché de France. Il s’étendait sur 2500 m2 avec 400 places de parking à l'époque, aujourd’hui il occupe 8 000 m2. Le dernier agrandissement date de 2006.
Carrefour emploie environ 250 salariés. En 2023 Carrefour fête
les 60 ans de son implantation à Sainte-Geneviève-des-Bois.
A l’emplacement de ce magasin se trouvaient jusqu’à la fin du 19ème siècle l’ancienne église et l’ancien cimetière de la commune.
Crédit photo : Carrefour
Mosaïque de Fernand Léger
Cette mosaïque polychrome, appelée « Les femmes au perroquet », a été réalisée en 1951 à partir d’un dessin du peintre Fernand Léger (1881-1955) qui le fournit à Roland Brice, son ancien élève. Celui-ci l’agrandit, réalisa l’œuvre en terre crue et la découpa en 25 parties pour les mouler séparément. En effet la réalisation d’un bas-relief en céramique de grand format est impossible à effectuer d'un seul tenant. Les œuvres de grandes dimensions sont donc quadrillées et découpées, chaque partie donnant lieu à la création d’un moule.
A gauche, le motif de deux femmes est directement emprunté aux œuvres de la période américaine du peintre (années 40). Au centre, le perroquet, animal de cirque et de foire est, quant à lui, un motif récurrent dans l’iconographie de l’artiste.
Eléphant
Aujourd’hui installé place Serge Herrbach, cet éléphant en béton grandeur nature ornait depuis sa création en 1950 le jardin de Mr Boulanger, entrepreneur en maçonnerie à Morsang-sur-Orge, qui avait par ailleurs réalisé d’autres gros animaux en béton (girafe, crocodile, ….). Vers 1962, Mr Masse, alors propriétaire du café de Liers, acheta cet éléphant. Dans l’impossibilité de le faire passer par la porte cochère de sa propriété, il en fit don à la commune qui l’installa en face du café. Celui-ci prit alors le nom de ….Café de l’éléphant.
Hôtel de Ville
L’hôtel de ville est construit en 1935 sur les plans de l’architecte René Guignard, qui fait reposer le toit de cet imposant bâtiment sur une impressionnante charpente en béton armé. Il est inauguré en 1936. Implantée à l’extrémité du Miroir, actuel Tapis vert, qui formait une partie du jardin d’agrément de l’ancien château de Sainte-Geneviève-des-Bois, la nouvelle mairie remplace la mairie-école, située route de Corbeil, qui remplissait cet office depuis 1840.
Suite au développement de la ville, cet édifice a été complété par deux nouveaux bâtiments dans les années 1950, puis en 1973 par la construction d’une mairie-annexe due à l’architecte Pierre Wansart.
Nécropole russe
Cimetière de Liers, 4 rue Léo Lagrange
La création de la Maison Russe est à l'origine de ce site exceptionnel.
Depuis 1927, le cimetière regroupe de nombreuses tombes orthodoxes remarquables par leurs croix en bois sculpté, leurs niches contenant des icônes et des bougies. Les arbres, par leurs essences, rappellent la Russie. On y compte actuellement plus de 5 200 tombes parmi lesquelles celles de personnages célèbres tels que Ivan Bounine, prix Nobel de littérature, Serge Lifar et Rudolf Noureev, danseurs et chorégraphes, Andreï Tarkovski, cinéaste, les peintres Zinaïde Serebriakoff et Serge Poliakoff, des membres de la famille impériale, des grands noms de l'aristocratie, des carrés militaires (Cosaques, Légion étrangère) et même un emplacement pour les chauffeurs de taxis.
La partie russe du cimetière communal est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 2001. C'est la plus grande nécropole de l'émigration russe dans le monde.
Pour en savoir plus, voir "nos visites" et le site du CESOR
Eglise orthodoxe russe Notre-Dame-de-la-Dormition
A partir de 1927, le nombre d’inhumations et de cérémonies religieuses dans la nécropole russe du cimetière communal ne cessant de s’accroître, la construction d’une église orthodoxe devient nécessaire. Elle est inaugurée le 14 octobre 1939 par le Métropolite Euloge (archevêque des églises orthodoxes russes en Europe occidentale).
De style novgorodien du 15eme siècle, elle est l’œuvre de l’architecte, Albert Alexandrovitch Benois qui participe avec son épouse Margarita Alexandrovna à la décoration de l’église, de la crypte et de ses abords.
L’iconostase est due à Grekov, Fedorov et la princesse Lvov. L'entreprise genovéfaine de M. Jules Peyroux en a assuré la construction.
Dans un jardin planté de bouleaux, avec son dôme bleu et son campanile, elle forme un ensemble unique en France. Après avoir été rattachée au Patriarcat de Constantinople elle est depuis 2019 rattachée au patriarcat de Moscou et est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1974.